Survivre à la mort de son enfant est la pire des injustices.
Colère, incrédulité, douleur, culpabilité, rage, suspicion et désarroi, tels sont les sentiments qui se sont emparés de Michel Rostain, l'auteur de ce court roman, lorsqu'il a perdu son fils de 21 ans, emporté par une méningite foudroyante.
L'originalité de ce texte est que c'est la voix de ce dernier qui s'exprime, une voix d'outre-tombe qui se permet tour à tour de commenter l'attitude de ses parents au moment de sa mort, d'interpeler son père face au deuil mais aussi de venir lui rendre visite dans ses rêves.
Ce récit, dont le propos est grave, ne sombre jamais dans le larmoyant et réussit à nous faire sourire par moments. Un texte fort qui donne raison à ce qu'écrivait Nietzsche dans le Crépuscule des Idoles "Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort".
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